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Message  NELLY 14 Mar 10 Aoû 2010, 23:31

Bonsoir,

J'ai lu de très belles choses.
Maintenant à moi de vous livrer mon histoire qui est tirée d'une histoire vraie.
Au départ, je l'ai couchée sur le papier pour ma fille quand elle serait en âge de comprendre.
Mes amis m'ont inscrite à un concours de nouvelle qui m'a permis de l'éditer mais surtout de partager l'amour des chiens.
Bonne lecture.

----------------------------------------------------------------------------------------------------

"A ma fille, en témoignage de tout notre amour."

Seules lovées l'une contre l'autre, la nuit nous enveloppe de son noir manteau. Tu me parles doucement en me tenant tendrement la tête sur tes genoux.
L'équipe médicale a été formelle, tout a été tenté, il n'y a plus rien à faire.
Je sais que la fin est proche, mais je suis paisible car tu es là.
Tu as tenu ta promesse, après avoir réglé les formalités administratives tu as empoché l'ordonnance de morphine et nous sommes sorties rapidement de la clinique en direction de cette plage où nous aimons tant nous promener.
Au milieu du tollé médiatique sur l'euthanasie, tu as promis d'abréger mes souffrances. Comment aurais-je pu un jour penser moi qui détestait tant les piqûres, qu'elles seraient le dernier acte d'amour que tu ferais pour moi ?
Un sang rouge vif s'écoule lentement de mes fragiles narines.
Imperceptiblement la mer se retire, emportant peu à peu ma vie avec elle.




Y avait-il autant de sang ce 14 juillet ? Les images me reviennent progressivement...
Il est déjà 10H30 et tu n'es pas prête ! Comme tu ne réponds pas au téléphone, je vais à ta rencontre. La panique s'empare de moi en te trouvant inanimée dans ton lit.
Tu ne me réponds pas ; je retire les couvertures en pensant que tu me fais une farce, tu es si joueuse !
Mais tu ne joues pas, et je désespère de t'extraire de ce profond sommeil dans lequel tu t'enfonces lourdement.
En enlevant les couvertures, j'hurle à la vue de tout ce sang.
Je te bouscule de tout mon poids, évitant prudemment ton ventre arrondi par ces cinq mois de grossesse.
Lors de tes précédentes grossesses, je peux te l'avouer maintenant, j'avais eu quelques craintes.
J'appréhendais que l'arrivée d'un enfant ne vienne bouleverser notre relation privilégiée.
Mais déjà je pressens que j'aimerais cet enfant car il sera à ton image.
Tiens bon, l'ambulance arrive !
Cette fois, je suis certaine que tu ne perdras pas ton bébé.

Si ton dieu existe, qu'il entende ma prière : sauve la, sauve les, car je ne saurais vivre sans !

Dix ans d'un lourd parcours médical d'assistance à la procréation où je t'ai vue changer physiquement, moralement partagée entre espoir et désespoir.
Je t'ai vue trop heureuse à chaque test de grossesse positif, trop malheureuse après chaque hémorragie.
Malgré cela j'ai respecté ton acharnement thérapeutique à avoir cet enfant, moi qui pourtant ne suis pas mère...

Ces traitements t'ont changée physiquement, mais malgré ces vingt cinq kilos pris sous l'effet des hormones, je te trouve toujours aussi belle.
Certes, cela avait posé quelques problèmes pour les compétitions sportives, car ta vitesse s'en était trouvée ralentie, mais cela ne nous avait pas empêché de monter sur les plus grands podiums.
Te souviens-tu la fierté de notre club lors de notre sélection aux championnats régionaux et ceux de France ?
Tous ces kilomètres avalés après le travail pour rejoindre les lieux des compétitions ! Complices de tous les instants, j'aimais ces instants volés au quotidien.
La compétition nous avait rapproché par le sport, mais les circonstances de la vie avaient cristallisé cette complicité en une parfaite symbiose. Nous n'avions pas besoin de parler, nos regards se suffisaient.


Malgré l'importante hémorragie du placenta que tu avais faite, le gynécologue avait affirmé que ta vie n'était plus en danger. Tu étais donc rentrée chez toi, fatiguée, mais vivante !
Pour le bébé par contre, l'équipe médicale ne se risquait qu'à très peu de pronostics vitaux ; il y avait peu de chances qu'il ne survive.
Tu avais perdu beaucoup trop de sang et il te fallait maintenant garder la chambre. Du coup tu ne devais absolument pas bouger un orteil et rester alitée un mois et demi si tu voulais mettre de ton côté un maximum de chance.
J'ai très vite compris qu'il n'y aurait plus ces longues promenades sur la plage, ni d'entraînements avant très longtemps.
C'était le prix à payer pour te voir heureuse, et je le payais sans broncher, car sans pouvoir l'expliquer, je savais que ce bonheur à venir serait le mien.
Tes parents avaient dû remonter du sud où ils séjournaient pour t'aider à passer ce cap difficile. Mais tu pouvais compter sur moi, je resterai à tes côtés tant que cela sera nécessaire.
Dans cette attente pleine de doutes et d'inquiétudes, je te renouvelais mon amour et ma tendresse indéfectibles.
Tout long de ces années nous avions déjà partagé tant d'émotions !
Moi qui tenais si difficilement en place lorsque le soleil pointait le bout de son nez, je me surprenais à flémarder à tes côtés. Les téléfilms stupides défilaient à la télévision et tu restais stoïque.
Il devait faire si beau à la plage, allez juste une petite sortie... non Mélodie, soit raisonnable les médecins ont été clairs : "alitement total jusqu'à l'échographie de contrôle" !

Arrive enfin ce jour tant attendu. Je perçois ton anxiété, tu es figée, stressée. Je te regarde partir avec tes parents, sans dire mot.
Je suis là encore résolument sûre et certaine que cette fois ça va marcher.
Vous rentrez effectivement après deux heures qui me semblent interminables. Mon instinct ne m'a pas trompé, tu affiches un large sourire aux lèvres. Pour l'instant il y a toujours un battement de coeur, le bébé s'accroche !
Je suis heureuse de ton bonheur, je m'en nourris et y puise mon propre bien-être.
Tes efforts seront récompensés j'en suis sûre, mais tu dois encore restée allongée avec un traitement à suivre à la lettre.
Ta mère, comme beaucoup de personnes qui n'ont pas eu à se battre pour donner la vie, ne parvient pas à comprendre cet acharnement à enfanter.
Je vois bien qu'elle essaye de te préserver en te préparant à une sombre issue, afin que tu ne t'accroches pas à un rêve chimérique.
Si je ne dis rien, mon regard lui en dit long. Mon sixième sens ne m'a jamais trompée, tu auras cet enfant et nous en serons tous dingues, elle compris !


"Bonne journée !" C'est sur ces mots que le gynécologue te laisse pantoise, forte d'un nouvel espoir.
La deuxième échographie de contrôle est bonne, le bébé est vivant ! Ces six semaines alitées lui ont été profitables.
Ton ventre que tu disais mort à jamais porte la vie, tu as vu son bras bouger, son petit nez se profiler à l'écran.
Pas question par contre d'effectuer une amniocentèse car après une telle hémorragie c'est trop risqué. Aucun gynécologue n'est prêt à s'aventurer à pratiquer un tel examen.
Il n'est pas exclu que l'enfant soit atteint de malformations que les échographies ne sauraient déceler. Il faudra donc apprendre à vivre avec cette angoisse supplémentaire, les risques sont minimes mais certains après 37 ans...

Le grand jour est survenu, tu as perdu les eaux dans la nuit et l'on t'a conduite à la clinique.
Je suis restée prostrée jusqu'à ton retour. L'accouchement a été très difficile, mais le bébé était vivant !
Je te revois à ton retour de la clinique me présentant avec fierté une belle petite fille qui me fixait déjà de son regard enjôleur. Je l'ai tout de suite aimée, malgré ses cris et tout ce temps qu'elle monopolisait.
Jamais je n'aurais pu penser qu'un si petit être fut si chronophage ! Mais ce n'était que du bonheur de te voir la baigner, la langer, la bercer.
Nous avions arrêté nos compétitions et entraînements, mais avec ton travail comment aurait-il pu en être autrement avec la petite à s'occuper ?
Je m’épanouissais de vous avoir à mes côtés, et cela seul m'importait.


La petite grandissait, aucune malformation ni maladie n'avaient été décelées.
Les étapes se succédaient toutes aussi magiques les unes que les autres : marche, parole... tu étais radieuse de cette nouvelle vie.
Contre toute attente, elle avait dit "Mémé" avant de prononcer "Maman". ("Mélodie" était sans doute trop difficile à prononcer pour elle).

Je me contentais donc avec ravissement de ce petit diminutif, ayant la faiblesse d'y voir un signe de notre complicité naissante.
Elle me cherchait déjà petite de ses yeux inquisiteurs, mais maintenant elle y joignait avec force et vigueur la parole quand je n'obtempérais pas assez vite à ses invectives.

Le temps passait comme suspendu et j'en oubliais presque ma maladie.
Les crises étaient pourtant de plus en plus fréquentes : les médicaments me soulageaient, mais rien ne semblait pouvoir empêcher leur réapparition.
J'échappais à chaque fois de peu à l'intervention qui comportait des risques très importants.
Et puis un jour, il y eut une crise plus forte que les autres : comme à chaque fois je vomissais le peu de choses que mon estomac acceptait d'avaler. La fièvre, malgré les antibiotiques, stagnait toujours à 39°7.
Deux semaines passèrent sans aucune amélioration, le chirurgien décida de pratiquer l'intervention en urgence dans les jours qui suivirent.
Celle-ci ne devait initialement durer que 30 minutes, elle nécessita en fait près de deux heures...
Mon état était beaucoup plus grave qu'on ne l'imaginait : lors de ma conduite au bloc, rien ne pouvait faire présager que j'étais en fait en train de faire une péritonite.
Les dégâts étaient conséquents : la vésicule avait éclaté et le pus s'écoulait dans tout mon organisme. Je passais la nuit dans le coma, entre la vie et la mort. Tu appelais presque toute les cinq heures pour prendre de mes nouvelles, tout en suppliant Sainte Rita (patronne des causes désespérées) d'exaucer tes prières. Je t'avais sauvé la vie et tu te sentais impuissante à me guérir. Mais il n’y avait presque aucune chance pour que je n'échappe à une mort déjà programmée.
Contre toute attente, je sortais cependant du coma le lendemain même de l'opération. Pour autant les pronostics vitaux restaient plus que réservés. Sans pouvoir l'expliquer, je sentais toute la puissance de votre présence et de votre amour, comme si elle cherchait à m'extraire de la nuit profonde où j'étais subitement plongée. J'avais encore des choses à vivre et à partager avec vous, je devais continuer à me battre pour vivre.


Cependant ma sortie du coma m'avait laissée prostrée, couchée, exsangue de toute force et je ne parvenais plus à me lever, ni à m'alimenter. Ma tête était lourde et je restais ainsi anéantie pendant près de dix jours. La perfusion s'écoulait lentement dans mes veines tandis que deux drains continuaient à évacuer le pus qui circulait encore dans mon organisme.
Les soins à la clinique étaient très qualifiés, mais très stricts ; étant donné mon état, je n'étais autorisée à recevoir aucune visite.
Tu devais donc te contenter des quelques nouvelles que tu réussissais à obtenir par l'équipe médicale.
La petite me réclamait de façon entêtée ; elle si sage jusqu'ici, devenait colérique, nerveuse, enchaînant bêtise sur bêtise.
Elle ne parvenait pas à comprendre la raison de cette absence prolongée. A cet âge rien n'est définitif, tout est provisoire.
N'y tenant plus et malgré les prescriptions médicales tu cédais au onzième jour lors d'un nouvel accès de colère. Tu l'entraînais en direction de la clinique, mais arrivées devant le perron, tu hésitais à nouveau.

Elle profitait justement de cette indécision, pour échapper à ta surveillance et dévaler l'escalier au risque de s'y rompre le cou en criant à tue-tête "Mémé, Mémé !".
Sa voix familière m'extirpa de ma torpeur.
Ne pouvant lui répondre, je redressais la tête. Elle arrivait en quelques secondes près de moi en répétant avec insistance "Mémé Mémé !" tout en me scrutant avec un large sourire.
Sa voix continuait de m'encourager. Prise d'une force soudaine, dont je ne soupçonnais même pas l'existence, je parvins à me diriger vers elle petit à petit. Mon déplacement fut lent, oscillant, mais ses sollicitations me donnèrent du courage pour lutter contre les douleurs qui envahissaient tout mon corps.
Chancelante, je me dirigeais vers elle, son regard m'aspirait et je fus soudain à ses côtés.
Mes forces me lâchèrent d'un coup et je tombais comme une masse à ses pieds. Déjà ses petites mains me soutenaient, me câlinaient tout en me marmonnant affectueusement des mots que je ne comprenais pas.
Je su dès lors que j'allais me rétablir complètement.





La marée est déjà basse.
Enlacée contre moi, je constate avec torpeur que Mélodie ne bouge plus.
Mon mari qui était jusqu'alors resté en retrait hurle "ça y est, c'est fini" les yeux baignés de larmes.
Mélodie notre compagne indéfectible de tous les instants vient de rendre son dernier soupir.
Hémorragie lacrymale...
Nous avons perdu un être cher à nos yeux.
Une partie de notre monde vient de s’écrouler, elle va nous laisser un vide énorme.
Les souvenirs remontent pêle-mêle à la surface, créant dans ma tête un chaos qui semble insurmontable. Une perte immense vient d’entrer dans notre vie. Cela est notre chagrin. Le chagrin et le deuil sont des mauvais moments. En réalité, le chagrin est l'expression d’affection la plus extrême, le dernier cadeau que je pensais pouvoir t'offrir.
Au lieu de tenter de passer à côté, j'ai choisi de le traverser, la tête haute et les larmes aux yeux. Cela prendra un certain temps et c’est normal. Le vide laissé par le deuil rend juste notre faculté de réflexion un peu plus ardue. Les meilleurs moments de notre vie constituent une image indélébile, gravée pour toujours au fond de ma mémoire. Même si les images négatives tentent d'envahir les bons souvenirs, je les remplace par des idées plus agréables. Comme toute force de la nature possède son opposé, un genre d’instinct de survie nous pousse à réagir et à nous reprendre en main.
Cela ne va pas faire disparaître mon chagrin. Il va faire partie de ma vie pour un moment, mais il n’en contrôlera pas toutes les ficelles.
Telle a toujours été ma devise "tout ce qui ne tue pas rend plus fort" !
Et tu n'es pas morte Mélodie, seule ton enveloppe charnelle nous quitte voila tout.


Chaque jour, à chaque regard ou mot de ma fille, je pense à toi et déplore que tu ne sois pas là pour le partager avec nous.
Je la regarde grandir, rire, questionner et je mesure tout l'amour de ton acte.
Car c'est en effet grâce à toi que nous sommes là aujourd'hui l'une et l'autre...

Je n'oublierai jamais Mélodie ton regard affolé au dessus de moi, et ta tête haletante lors de mon réveil.
Les services d'urgence qui m'avaient prise en charge m'avaient expliqué que trop souvent des jeunes femmes perdaient la vie au cours de ce type d'hémorragie du placenta, celle-ci étant pratiquement indolore durant le sommeil. Le gynécologue de la clinique avait déjà salué ton geste. Il partait en retraite et m'avait dit n'avoir jamais rien vu de semblable. Pour lui une chose était sûre c'est que nous te devions la vie. Car c'est bien toi qui étais parvenue à me sortir d'un lourd sommeil où je m'enfonçais inexorablement.
A priori se fut une entreprise plutôt difficile, si l'on en juge par les couvertures renversées au pied du lit et les griffures sur mon ventre....


Etre sauvée par son chien n'a rien de banal et soude à jamais une relation particulière avec lui.
D'aucuns nous taxerons d'anthropomorphisme, mais pour être les plus objectifs possible nous en avions également discuté avec le vétérinaire qui la suivait.
Son jugement avait été là aussi sans appel : nous te devions la vie. Selon lui la nature met en oeuvre d'innombrables systèmes de solidarités qui jouent quelquefois un rôle déterminant. Dans notre cas, nos liens étaient déjà particulièrement forts du fait du sport, mais l'attachement que tu nous portais avait fait le reste.
Il est certes difficile de rester complètement objectif quand il s'agit de son animal. Cependant après avoir eu d'autres chiens en tant que propriétaire, mais aussi pour avoir eu plusieurs compagnons à quatre pattes à éduquer en club canin, force est de constater que Mélodie était dotée d'une vive intelligence. Elle en faisait preuve non seulement lors des nombreuses compétitions d'agility qui nous conduisaient sur toutes les routes de France et de Navarre, mais aussi au quotidien quand il s'agissait pour elle de régner en chienne de meute sur ses autres congénères.
Elle aimait tellement l'agility que je me sentais terriblement coupable d'avoir dû suspendre nos entraînements et compétitions.
Pourtant, elle n'avait exprimé aucun ressentiment à mon égard, lorsque les médecins avaient jugé qu'il n'était plus question pour moi de fouler un terrain. Au contraire, elle s'était mise fréquemment à scruter avec curiosité mon ventre qui s'arrondissait petit à petit.


Nous aimerions que ce témoignage revienne à notre petite fille afin qu'elle puisse mesurer quand elle sera plus grande toute la magie de son histoire.
Les personnes qui connaissaient notre chienne disaient souvent qu'il ne lui manquait que la parole. Je n'ai donc fait ici que lui prêter ma plume.
A travers celui-ci, je souhaitais aussi rendre un hommage au dévouement de nos animaux domestiques et plus particulièrement aux chiens.
Ils sont en effet de nos jours intégrés de manière très étroite à la famille.
Ce sont les confidents des enfants, ceux qui consolent, rassurent. Ils supportent souvent par ailleurs nos humeurs sans jamais nous en tenir rigueur…
Mais on leur demande alternativement de faire peur aux mal intentionnés, tout en étant gentil avec les amis, d’être dissuasif mais pas menaçant, de défendre mais de ne pas attaquer, de montrer les dents mais de ne pas mordre…
Avouons avec un peu de recul qu'il y a de quoi y perdre la raison !
Dans nombre de ces rôles et malgré ses immenses capacités d’adaptation, le chien est souvent placé dans des situations ambiguës, de double contrainte, incompréhensibles pour lui et génératrices d’anxiété.
Attentes souvent contradictoires et rôles multiples amènent ainsi l’animal à produire des réponses (des comportements) qui ne sont pas celles souhaitées. Elles peuvent conduire à la détérioration voire la rupture des relations si elles ne sont pas comprises par l'homme.

Dans notre société de consommation,"le chien objet", peut alors devenir simplement «encombrant» à l'aube du départ en vacances.
Il peut alors être mis à mort en pleine force de l’âge, pour autant que les formes légales soient respectées.
Il n'y a pas euthanasie à proprement parler pour éviter de lourdes souffrances incurables, mais démission de maîtres incapables de s'impliquer en prenant la mesure de leur responsabilité.
Les animaux sont de merveilleux compagnons pour l'homme lorsqu'ils sont élevés et traités correctement. L'animal va peut-être vivre pendant quinze ans et le maître portera durant tout ce temps une grande responsabilité concernant sa vie et son bien-être...
Comment faire enfin comprendre à nos semblables, qu'avant de devenir propriétaire, mieux vaut bien réfléchir sur ses capacités à tenir cet engagement sur le long terme...
Maintenant que j'ai vu la mort de près, je suis convaincue plus que jamais que chaque vie se doit être respectée car "avant de donner la vie, il faut l'aimer et la faire aimer" (H. Bordeaux).




Les belles histoires n'ont pas forcement lieu d'être inventées.
Tous ces faits ne sont malheureusement pas une pure fiction. Ces événements se sont réellement passés. Seuls les prénoms ont été modifiés pour préserver l'anonymat de notre petite fille.
Mélodie a partagé onze ans à nos côtés. Pour rendre hommage à sa chienne, mon mari a déclaré à l'état civil "Mélodie" en deuxième prénom pour notre enfant.
Après son opération elle n'a accepté de reprendre une alimentation que rentrée à notre domicile et de la main de sa petite maîtresse. Celle-ci du haut de ses deux ans a jour après jour, mis un point d'honneur à la faire picorer dans sa main jusqu'à ce qu'elle puisse reprendre son alimentation habituelle. De son côté la chienne malgré sa difficulté à se mouvoir après l'intervention a toujours été fidèle au cérémonial du levé de la petite ; elle ne l'a jamais manqué. Elle s'est complètement rétablie et a pu profiter d'une rémission complète ce qui lui a permis de profiter d'une vie paisible et épanouie à nos côtés.
Depuis sa mort, il ne s'écoule pas un jour où notre fille n'évoque sa chienne. Elle scrute fréquemment le ciel en lançant des "Coucou Mémé, je t'aime", ou lui confectionne des petits cadeaux en tout genre qu'elle va déposer à l'endroit où elle a été enterrée.


NELLY 14
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Message  Invité Mar 10 Aoû 2010, 23:32

Merci de passer par la présentation et par la lecture et l'acceptation du règlement.

la présentation http://chiens.forumactif.fr/presentation-des-participants-f7/
le règlement http://chiens.forumactif.fr/reglement-h4.htm
l'acceptation du règlement http://chiens.forumactif.fr/informations-suggestions-aide-f3/reglement-lu-et-approuve-t19060.htm

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