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Un millier de pitbulls et rottweillers en sursis en Charente
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Un millier de pitbulls et rottweillers en sursis en Charente
Un concert de jappements trouble la quiétude des vallons de la Grande Champagne. Entre deux parcelles de vignes, protégée par des buissons, la pension canine d'Emmanuel Bierre vit au rythme des nonosses et des balades. Ces paisibles toutous ne s'attendent pas à recevoir la visite imminente, juste sous leur museau, d'un défilé de pitbulls et autres rottweillers, venus spécialement suivre un stage, avec leurs maîtres.
À partir du 20 novembre, Emmanuel Bierre, ainsi que son confrère Jean-Marc Bigaud, basé à Rancogne, accueillera les propriétaires de chiens de catégories 1 (chiens d'attaque) et 2 (de garde et de défense). Sept heures d'exposés et de travaux pratiques pour mieux connaître son animal, et repartir avec une attestation d'aptitude. Couplée avec une visite obligatoire chez un vétérinaire pour une étude comportementale, cette formation est obligatoire à qui veut pouvoir se balader librement avec son molosse.
Ratés législatifs
La loi, promulguée le 20 juin 2008, a mis plus d'un an à se traduire par la publication des décrets d'application, et par la sélection des centres de formation habilités par les préfectures. Un retard administratif qui met les propriétaires au pied au mur.
La Charente compte un millier de chiens de catégories 1 et 2, selon les statistiques de la préfecture. En théorie, cela devrait fournir un travail considérable aux deux éducateurs retenus. Ils devraient crouler sous les demandes, gérer un flux de meutes de rottweillers, tosa et autres american staffordshire...
Mais les carnets de rendez-vous sont vides. « Je n'ai reçu qu'une dizaine d'appels », se lamente Jean-Marc Bigaud. « Quelques per- sonnes se renseignent, depuis quelques jours, mais elles ne réservent pas la formation », explique Emmanuel Bierre, dans son petit bureau qui sent le chien mouillé.
« Déficit d'information »
Les deux experts se sont entendus sur un tarif de 100 euros la journée, pour un programme de sept heures déterminé par le ministère. Ajouté aux frais du passage chez le vétérinaire, c'est près de 200 euros que les maîtres devront débourser pour leur compagnon à quatre pattes. Un montant qui pousserait certains à jouer l'esquive. « Il y a un réel déficit d'information, poursuit Emmanuel Biere. Et nous n'avons reçu l'habilitation qu'à la mi-octobre. » En clair, depuis un an et demi, la loi était inopérante. Tout en maintenant la date butoir du 31 décembre pour la mise en conformité des animaux.
Au 1er janvier 2010, s'il prend au carnassier de gnaquer quelque mollet, il en coûtera cher au propriétaire. Le canidé, lui, pourra le payer de sa vie. « Les services procèdent désormais plus facilement à l'euthanasie », explique Patrick Gousseau, inspecteur à la direction des services vétérinaires.
Les contrevenants risqueront trois mois d'emprisonnement et 3 750 euros d'amende si leur toutou n'a pas les labels demandés par la loi, lancée par Michèle Alliot-Marie après un sanglant fait divers en région parisienne.
À Verrières, le terrain d'Emmanuel Bierre est prêt à accueillir les stagiaires. Loulou, son fidèle malinois, servira de modèle lors de la formation, si les maîtres laissent leur molosse à la niche.
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Jeudi 12 Novembre 2009
CHIENS. La loi impose un stage avant le 31 décembre pour les "catégories 1" (chiens d'attaque) et 2 (de garde et de défense)... Mais les maîtres sont mal informés
Un millier de pitbulls et rottweillers en sursis en Charente
Emmanuel Bierre et son malinois prénommé Loulou attendent les premiers stagiaires, à Verrières. (PHOTO T. S. )
Emmanuel Bierre et son malinois prénommé Loulou attendent les premiers stagiaires, à Verrières. (PHOTO T. S. )
Un concert de jappements trouble la quiétude des vallons de la Grande Champagne. Entre deux parcelles de vignes, protégée par des buissons, la pension canine d'Emmanuel Bierre vit au rythme des nonosses et des balades. Ces paisibles toutous ne s'attendent pas à recevoir la visite imminente, juste sous leur museau, d'un défilé de pitbulls et autres rottweillers, venus spécialement suivre un stage, avec leurs maîtres.
À partir du 20 novembre, Emmanuel Bierre, ainsi que son confrère Jean-Marc Bigaud, basé à Rancogne, accueillera les propriétaires de chiens de catégories 1 (chiens d'attaque) et 2 (de garde et de défense). Sept heures d'exposés et de travaux pratiques pour mieux connaître son animal, et repartir avec une attestation d'aptitude. Couplée avec une visite obligatoire chez un vétérinaire pour une étude comportementale, cette formation est obligatoire à qui veut pouvoir se balader librement avec son molosse.
Ratés législatifs
La loi, promulguée le 20 juin 2008, a mis plus d'un an à se traduire par la publication des décrets d'application, et par la sélection des centres de formation habilités par les préfectures. Un retard administratif qui met les propriétaires au pied au mur.
La Charente compte un millier de chiens de catégories 1 et 2, selon les statistiques de la préfecture. En théorie, cela devrait fournir un travail considérable aux deux éducateurs retenus. Ils devraient crouler sous les demandes, gérer un flux de meutes de rottweillers, tosa et autres american staffordshire...
Mais les carnets de rendez-vous sont vides. « Je n'ai reçu qu'une dizaine d'appels », se lamente Jean-Marc Bigaud. « Quelques per- sonnes se renseignent, depuis quelques jours, mais elles ne réservent pas la formation », explique Emmanuel Bierre, dans son petit bureau qui sent le chien mouillé.
« Déficit d'information »
Les deux experts se sont entendus sur un tarif de 100 euros la journée, pour un programme de sept heures déterminé par le ministère. Ajouté aux frais du passage chez le vétérinaire, c'est près de 200 euros que les maîtres devront débourser pour leur compagnon à quatre pattes. Un montant qui pousserait certains à jouer l'esquive. « Il y a un réel déficit d'information, poursuit Emmanuel Biere. Et nous n'avons reçu l'habilitation qu'à la mi-octobre. » En clair, depuis un an et demi, la loi était inopérante. Tout en maintenant la date butoir du 31 décembre pour la mise en conformité des animaux.
Au 1er janvier 2010, s'il prend au carnassier de gnaquer quelque mollet, il en coûtera cher au propriétaire. Le canidé, lui, pourra le payer de sa vie. « Les services procèdent désormais plus facilement à l'euthanasie », explique Patrick Gousseau, inspecteur à la direction des services vétérinaires.
Les contrevenants risqueront trois mois d'emprisonnement et 3 750 euros d'amende si leur toutou n'a pas les labels demandés par la loi, lancée par Michèle Alliot-Marie après un sanglant fait divers en région parisienne.
À Verrières, le terrain d'Emmanuel Bierre est prêt à accueillir les stagiaires. Loulou, son fidèle malinois, servira de modèle lors de la formation, si les maîtres laissent leur molosse à la niche.
Auteur : THOMAS SAINTOURENS
cognac@sudouest.com
À partir du 20 novembre, Emmanuel Bierre, ainsi que son confrère Jean-Marc Bigaud, basé à Rancogne, accueillera les propriétaires de chiens de catégories 1 (chiens d'attaque) et 2 (de garde et de défense). Sept heures d'exposés et de travaux pratiques pour mieux connaître son animal, et repartir avec une attestation d'aptitude. Couplée avec une visite obligatoire chez un vétérinaire pour une étude comportementale, cette formation est obligatoire à qui veut pouvoir se balader librement avec son molosse.
Ratés législatifs
La loi, promulguée le 20 juin 2008, a mis plus d'un an à se traduire par la publication des décrets d'application, et par la sélection des centres de formation habilités par les préfectures. Un retard administratif qui met les propriétaires au pied au mur.
La Charente compte un millier de chiens de catégories 1 et 2, selon les statistiques de la préfecture. En théorie, cela devrait fournir un travail considérable aux deux éducateurs retenus. Ils devraient crouler sous les demandes, gérer un flux de meutes de rottweillers, tosa et autres american staffordshire...
Mais les carnets de rendez-vous sont vides. « Je n'ai reçu qu'une dizaine d'appels », se lamente Jean-Marc Bigaud. « Quelques per- sonnes se renseignent, depuis quelques jours, mais elles ne réservent pas la formation », explique Emmanuel Bierre, dans son petit bureau qui sent le chien mouillé.
« Déficit d'information »
Les deux experts se sont entendus sur un tarif de 100 euros la journée, pour un programme de sept heures déterminé par le ministère. Ajouté aux frais du passage chez le vétérinaire, c'est près de 200 euros que les maîtres devront débourser pour leur compagnon à quatre pattes. Un montant qui pousserait certains à jouer l'esquive. « Il y a un réel déficit d'information, poursuit Emmanuel Biere. Et nous n'avons reçu l'habilitation qu'à la mi-octobre. » En clair, depuis un an et demi, la loi était inopérante. Tout en maintenant la date butoir du 31 décembre pour la mise en conformité des animaux.
Au 1er janvier 2010, s'il prend au carnassier de gnaquer quelque mollet, il en coûtera cher au propriétaire. Le canidé, lui, pourra le payer de sa vie. « Les services procèdent désormais plus facilement à l'euthanasie », explique Patrick Gousseau, inspecteur à la direction des services vétérinaires.
Les contrevenants risqueront trois mois d'emprisonnement et 3 750 euros d'amende si leur toutou n'a pas les labels demandés par la loi, lancée par Michèle Alliot-Marie après un sanglant fait divers en région parisienne.
À Verrières, le terrain d'Emmanuel Bierre est prêt à accueillir les stagiaires. Loulou, son fidèle malinois, servira de modèle lors de la formation, si les maîtres laissent leur molosse à la niche.
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Jeudi 12 Novembre 2009
CHIENS. La loi impose un stage avant le 31 décembre pour les "catégories 1" (chiens d'attaque) et 2 (de garde et de défense)... Mais les maîtres sont mal informés
Un millier de pitbulls et rottweillers en sursis en Charente
Emmanuel Bierre et son malinois prénommé Loulou attendent les premiers stagiaires, à Verrières. (PHOTO T. S. )
Emmanuel Bierre et son malinois prénommé Loulou attendent les premiers stagiaires, à Verrières. (PHOTO T. S. )
Un concert de jappements trouble la quiétude des vallons de la Grande Champagne. Entre deux parcelles de vignes, protégée par des buissons, la pension canine d'Emmanuel Bierre vit au rythme des nonosses et des balades. Ces paisibles toutous ne s'attendent pas à recevoir la visite imminente, juste sous leur museau, d'un défilé de pitbulls et autres rottweillers, venus spécialement suivre un stage, avec leurs maîtres.
À partir du 20 novembre, Emmanuel Bierre, ainsi que son confrère Jean-Marc Bigaud, basé à Rancogne, accueillera les propriétaires de chiens de catégories 1 (chiens d'attaque) et 2 (de garde et de défense). Sept heures d'exposés et de travaux pratiques pour mieux connaître son animal, et repartir avec une attestation d'aptitude. Couplée avec une visite obligatoire chez un vétérinaire pour une étude comportementale, cette formation est obligatoire à qui veut pouvoir se balader librement avec son molosse.
Ratés législatifs
La loi, promulguée le 20 juin 2008, a mis plus d'un an à se traduire par la publication des décrets d'application, et par la sélection des centres de formation habilités par les préfectures. Un retard administratif qui met les propriétaires au pied au mur.
La Charente compte un millier de chiens de catégories 1 et 2, selon les statistiques de la préfecture. En théorie, cela devrait fournir un travail considérable aux deux éducateurs retenus. Ils devraient crouler sous les demandes, gérer un flux de meutes de rottweillers, tosa et autres american staffordshire...
Mais les carnets de rendez-vous sont vides. « Je n'ai reçu qu'une dizaine d'appels », se lamente Jean-Marc Bigaud. « Quelques per- sonnes se renseignent, depuis quelques jours, mais elles ne réservent pas la formation », explique Emmanuel Bierre, dans son petit bureau qui sent le chien mouillé.
« Déficit d'information »
Les deux experts se sont entendus sur un tarif de 100 euros la journée, pour un programme de sept heures déterminé par le ministère. Ajouté aux frais du passage chez le vétérinaire, c'est près de 200 euros que les maîtres devront débourser pour leur compagnon à quatre pattes. Un montant qui pousserait certains à jouer l'esquive. « Il y a un réel déficit d'information, poursuit Emmanuel Biere. Et nous n'avons reçu l'habilitation qu'à la mi-octobre. » En clair, depuis un an et demi, la loi était inopérante. Tout en maintenant la date butoir du 31 décembre pour la mise en conformité des animaux.
Au 1er janvier 2010, s'il prend au carnassier de gnaquer quelque mollet, il en coûtera cher au propriétaire. Le canidé, lui, pourra le payer de sa vie. « Les services procèdent désormais plus facilement à l'euthanasie », explique Patrick Gousseau, inspecteur à la direction des services vétérinaires.
Les contrevenants risqueront trois mois d'emprisonnement et 3 750 euros d'amende si leur toutou n'a pas les labels demandés par la loi, lancée par Michèle Alliot-Marie après un sanglant fait divers en région parisienne.
À Verrières, le terrain d'Emmanuel Bierre est prêt à accueillir les stagiaires. Loulou, son fidèle malinois, servira de modèle lors de la formation, si les maîtres laissent leur molosse à la niche.
Auteur : THOMAS SAINTOURENS
cognac@sudouest.com
Re: Un millier de pitbulls et rottweillers en sursis en Charente
il y a une tres mauvaise information a ce niveau la je trouve...
les médias sont forts pour nous parler des chiens tueurs !
Mais quand il s'agit de parler de choses qui (malheureusement) deviennt obligatoire pour que les chiens soient en regle pour cette loi plus que bidon, y a plus personne...
Ma fois, ça remplira les caisses de l'état, vu toutes les prunes qui vont etre distribuer (ceci explique peut etre cela)...
les médias sont forts pour nous parler des chiens tueurs !
Mais quand il s'agit de parler de choses qui (malheureusement) deviennt obligatoire pour que les chiens soient en regle pour cette loi plus que bidon, y a plus personne...
Ma fois, ça remplira les caisses de l'état, vu toutes les prunes qui vont etre distribuer (ceci explique peut etre cela)...
Invité- Invité
Re: Un millier de pitbulls et rottweillers en sursis en Charente
Ouai d'accord avc vous! Je pense aussi que les SPA vont ce remplir.
Il faut faire le test + la formation avant 31 déc sui veux dire période de Noël + jour de l an + taxe d'habitation...Perso j'aime tellemnt mon chien que ça ne me traverserait même pas l'ésprit mais j'ai entendu (de gens qui aiment et s'occupe à merveilles de leur chien) que certains ne pourrait pas assumer une telle dépense d'ici la fin de l'année.
Il faut faire le test + la formation avant 31 déc sui veux dire période de Noël + jour de l an + taxe d'habitation...Perso j'aime tellemnt mon chien que ça ne me traverserait même pas l'ésprit mais j'ai entendu (de gens qui aiment et s'occupe à merveilles de leur chien) que certains ne pourrait pas assumer une telle dépense d'ici la fin de l'année.
poca- Membre
-
Messages postés : 895
Date d'inscription : 29/07/2009
Age : 41
Localisation : Lorient
Mon chien : Type Rottweiler
Re: Un millier de pitbulls et rottweillers en sursis en Charente
j'ai eu une personne y a 3 jours qui m'a dit qu'elle préférait faire piquer sa chienne que de payer tout cela, alors que sa chienne avait 10 ans ......
Nelly- Membre
-
Messages postés : 14938
Date d'inscription : 16/01/2009
Age : 67
Localisation : St. Martin de Seignanx(64/40)
Mon chien : Thor, Astell, Beltza, Che ki, Ezti, Elite, Gaste, Gaxuxa ... que des B.A.
Sport canin ou activité : éleveur, exposant, conducteur en ring, monitrice de club
Re: Un millier de pitbulls et rottweillers en sursis en Charente
Rhoooo les modos j'ai encore le même souci que la dernière fois, je vois les noms de ce qui répond dans le resumé des post en cours et quand je clic la dernière réponse et la même...
poca- Membre
-
Messages postés : 895
Date d'inscription : 29/07/2009
Age : 41
Localisation : Lorient
Mon chien : Type Rottweiler
Re: Un millier de pitbulls et rottweillers en sursis en Charente
je t'ai envoyé un MP Poca.
Invité- Invité
Re: Un millier de pitbulls et rottweillers en sursis en Charente
s'est clair que les gens vont se débarasser de leur chien
y en a qui veulent pas de mettre de sous dans leur chien s'est inadmissible
perso cette loi ne m'arretera pas d'avoir des rotts
y en a qui veulent pas de mettre de sous dans leur chien s'est inadmissible
perso cette loi ne m'arretera pas d'avoir des rotts
Re: Un millier de pitbulls et rottweillers en sursis en Charente
elle ne t'arrêtera pas mais tu feras ce qu'il faut pour etre en regle.
Invité- Invité
Re: Un millier de pitbulls et rottweillers en sursis en Charente
alors que des gens vont frauder et remplir a donf les caisses de l'etat...
Invité- Invité
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