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Voyage en Espagne pour Galgo France

3 participants

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Voyage en Espagne pour Galgo France Empty Voyage en Espagne pour Galgo France

Message  fala Mar 05 Nov 2013, 18:57

je vous mets ici le récit du voyage d'amis vu par leur chien, Charco, un galgo adopté par l'intermédiare de galgo france :
http://www.galgosfrance.net/voyages-sauvetages/ann%C3%A9e-2013-1/18-et-19-10-2013/


LE VOYAGE D’APRES CHARCO :
C’est une histoire d’amour, que je vais vous raconter !
Youpi ! Voilà Franck, mon maître qui rentre dans la voiture et me dit : « C’est parti pour l’Espagne, on va suivre le camion de l’Espoir et ramener pleins de copains ! ». En route pour Mazarin depuis Orléans. Arrivés sur place, Corinne nous a accueillis à bras ouverts et m’a présenté les membres de sa petite meute. Nadine (l’adoptante de Bento) est ensuite arrivée pour partager avec nous cette aventure formidable. Après un bon repas pour les maîtres et une gamelle tardive en ce qui me concerne, chacun s’est empressé de regagner ses appartements.
A 6 heures vendredi matin, tout le monde debout ! Une petite toilette, une bonne gamelle et c’est parti direction Brax où Nelly nous attendait. Une fois les dons chargés dans le camion, nous sommes repartis direction les Landes sous un ciel rougeoyant. Après une petite blagounette du GPS qui ne nous a pas emmené ou il fallait (et là j’imagine Nelly « Allô Martine, on est perdu ! »), nous sommes enfin arrivés chez Martine et Didier, où nous attendait un petit café et des croissants frais. Enfin, « nous » attendait ? Non. Tout ça c’était pour les maîtres, bien évidemment. Mais ce n’est pas grave, car je ne restais pas indifférent aux charmes de Gitana, leur belle galga, aux oreilles à géométrie variable. J’étais content de savoir qu’elle serait du voyage avec moi et Berger Allemandïha, sa copine épagneul breton ! Pour Martine, cela faisait 4 ans, jour pour jour, qu’elle découvrait avec émotion la vie d’un refuge espagnol, qu’elle rencontrait des personnes hors du commun, l’emplacement du nouveau refuge et surtout qu’elle faisait la connaissance de l’un de ses plus grands amours: Trulla, petite épagneul breton aujourd’hui disparue. C’était le grand jour, elle repartait pour Cuencanimal et allait découvrir le refuge de Zaragoza! La phrase qui lui venait à l’esprit depuis qu’elle savait « Revoir Cuenca et mourir » …
11H, c’est parti pour l’Espagne. Bon, je dois vous l’avouer, j’ai dormi pas mal de temps à l’arrière de la voiture. J’ai toutefois bien remarqué que nous tournions parfois en rond… Je ne comprendrai jamais la confiance qu’accordent les humains à leurs GPS ! Après quelques kilomètres passés chacun de notre côté, nous nous sommes retrouvés sur une aire d’autoroute espagnole. Pause pipi pour nous les chiens, et pause sandwichs (soigneusement préparés par Corinne) pour les maîtres. Ça, c’est la théorie, parce qu’il n’y a rien de tel qu’un voyage avec des passionnés de chiens pour goûter à leurs sandwichs ! Sur le trajet, j’avais bien remarqué que la géologie de l’Espagne était surprenante : des paysages magnifiques, tantôt verts, tantôt martiens alternant des figures d’érosion contrastées par différentes teneurs en hydroxydes de fer, vestiges d’une ancienne latitude tropicale de l’Espagne… (Intelligent le galgo, non ?!). Bon, bref, on s’égare là… Je ne pourrai pas vous en dire plus car j’ai dormi je crois…
Petite pause pour se dégourdir les pattes, Nadine nous racontait comment elle vivait ce début de voyage: « Je ne connais rien de l'Espagne, hormis qu'au 21ème siècle, des hommes encore bien barbares, plus que cruels y torturent en toute impunité les chiens comme autrefois ici, les chats au Moyen- Âge... Mais que pour compenser l'horreur de ces massacres, des femmes et quelques hommes se battent corps et âmes pour redonner du sens à l'humain en sortant un maximum de chiens de cet enfer, en leur faisant passer la frontière vers un ailleurs plus enviable. Je pars donc en terre inconnue avec Nelly, Corinne, Franck, Cécile, Didier et Martine jusqu'à Cuenca à bord du camion de l'Espoir, consciente que j’allais vivre là une aventure humaine exceptionnelle, bien décidée à ne pas en perdre une miette au fil du voyage. J'assistais là, admirative à un ballet de la logistique parfaitement synchronisée pour qu'en coulisse tout se coordonne discrètement par messages incessants interposés. Nelly avait l'œil partout: une vignette manquante, une prescription médicale à noter, rappeler Anne... pendant que Corinne, stoïque avalait les kilomètres avec le camion. Elles n'arrêtaient pas, elles étaient partout à la fois. Une équipe qui se serre les coudes, de jour comme de nuit. En plus, tout se passe avec des accès de rigolade, beaucoup d'amitié partagée malgré le manque de sommeil et la fatigue accumulés. Je dis « respect ». Personnellement, il m'arrivait un truc incroyable, un de ces jolis évènements imprévus... Pendant que le camion avançait, je papotais avec Corinne et Nelly pour soutenir leur fatigue. Comme ça, juste pour savoir (tu parles !!!), je me renseignais pour connaître les démarches à entreprendre si l'on souhaitait devenir famille d'accueil. Parce qu'une fois, quand "Bento", mon petit porte-bonheur m'a envoyée consulter le site G.F, il y avait une petite qui m'avait sacrément tapée dans l'œil, rappelez-vous... la Setter "KINA"... Mais bon... elle venait juste d'être adoptée et tant mieux pour elle. Nelly écoute... Corinne sourit... elles s’échangent des regards... Pourquoi tant de mystère ? Tout simplement car la fameuse toutoune venait de revenir à l'adoption… pour quel motif : trop brave, trop collante soi-disant... Et mon cœur se met à battre de plus en plus fort parce que ça change tout! J’allais la voir "en vrai ". Et ce n’était là que le 1er acte de ce coup de théâtre !
Moi, le beau Charco, je me suis réveillé à proximité de Cuenca grâce à Nelly et Corinne qui avaient décidé de faire du hors-piste, en pleine nuit sur des chemins poussiéreux dont les ornières pourraient presque faire réfléchir Sébastien LOEB ! Une fois sorti de la voiture (enfin !), avec mes copines de voyage, nous nous sommes fortement interrogés sur la couleur initiale de nos voitures respectives… Etaient-elles blanches avant de franchir la frontière ?
Bon bref, toutes ces aventures ouvrent l’appétit… 20h, nous poussons donc la porte de la Casa Rural de Dorin et Camelia à Jabaga, où nous attendaient Puri, Inès, Maria, les deux Marie-José et Edison. Nous avons été accueillis par toute l'équipe à bras grands ouverts, avec une chaleur qui réchauffe le cœur, des effusions de l'âme et du cœur, des larmes comme si nous nous connaissions depuis toujours. Rencontres exceptionnelles. Moments d'intenses émotions. Nous avons eu, nous les chiens, pleins de câlins et de caresses, enfin surtout les filles, car il faut le dire, Gitana et Berger Allemandïha venaient du refuge de Cuenca et avaient été adoptées il y a 3ans ! Lorsque Puri s’est approchée de Berger Allemandïha, Nelly lui a demandé si elle la reconnaissait, et lorsqu’elle a prononcé le nom de Berger Allemandïha, Puri n’en a pas cru ses yeux tellement le changement était flagrant ! Berger Allemandïha ne savait plus où se réfugier afin d’échapper à cet élan de tendresse et me demandait « ai-je tant changé que ça pour les émouvoir autant ? » ! Quant à Maria, elle racontait à Martine comment elle massait Berger Allemandïha à l’Aloé Véra… Que d’émotion ! Martine ouvra alors sa boite à souvenirs pleine de photos de tous les chiens. L'équipe de Cuenca évoquaient leur passé douloureux... c'est émouvant de voir avec quelle précision de détails Puri et Marie-Josée se les remémorent un par un ...
Mais perdu dans tout ce monde, attendait la minuscule Meiga qui venait de quitter sa famille d’accueil, bien installée dans les bras de Puri, puis d’Edison. Pendant que nous, les chiens, tentions de négocier quelques miettes du repas si appétissant qui était servi, les voyageurs eux, tentaient d’échanger quelques phrases dans un espagnol plus ou moins approximatif. Nelly quant à elle, parfois secondée par Didier, donnait donc les dernières nouvelles aux bénévoles du refuge, discutait des nouveaux chiens arrivés et des chiens qui revenaient à l’adoption (avec ici un petit clin d’œil à Nadine… eh oui, second coup de théâtre, Marie-Josée avait le passeport de la petite Kina dans sa poche !! Comme c’est étrange !! Ça sent le coup monté à pleine truffe !! Mais Nadine avait les yeux qui brillaient et son regard en disait long…). Certaines familles en France avaient confiés des photos de leurs protégés à Nelly pour qu’elle puisse les transmettre aux filles de Cuenca ! Que d’émotions pour elles de voir à quel point ils sont heureux dans leurs foyers… Plus tard dans la soirée, Mercedes et son mari nous avaient rejoints! Nouvelles retrouvailles et nouvelles séquences émotions ! Encore chapeau pour les traductions Nelly, heureusement que tu étais là pour tout traduire, sinon on y serait encore, au grand bonheur des filles de Cuenca !
Il commençait à se faire tard et la journée de demain allait être longue… Nadine, sans son Bento à elle, se sentait d'un seul coup en manque de chien... Elle s’est donc portée plus que volontaire pour s’occuper de la petite Meiga, qui venait l’accompagner sans se faire prier ! Ça se passe comme ça un voyage à Cuenca : on vous prête même un chien pour éviter les cauchemars ! Le lendemain matin, mes maîtres et moi-même, ainsi que Nadine et Meiga étions réveillés de bonne heure. Rien de telle qu’une balade au lever du soleil pour découvrir le paysage imaginé la veille au soir, dans un nuage de poussière! Au loin, nous apercevions Martine et Didier, ainsi que mes deux copines, qui étaient également de sortie ! De retour au gîte, tout le monde était prêt pour un petit déjeuner délicieux et bien copieux ! Mais avant de partir pour le refuge, il fallait vérifier les passeports et les certificats de chaque chien… Corinne et Nelly sont rodées!
Ça y est, c’était parti pour le refuge ! Nadine était émue jusqu'aux larmes de revenir sur les traces du passé de son petit protégé, eh oui, Bento vient de Cuenca... Nous les chiens, nous sommes restés surveiller nos voitures respectives à l’extérieur… il n’était pas question pour nous de remettre les pattounes dans un refuge. Voici ce que nos voyageurs m’ont raconté :
« Les grilles se sont ouvertes pour le camion, et Puri est venue à notre rencontre pour nous faire entrer par un petit sas aménagé. Ce qui n’était qu’une pinède il y a 4 ans lors du dernier passage de Martine était devenu un magnifique refuge pour tous les déshérités, avec des «patios » intérieurs pour leur permettre de se défouler, des box propres avec des abris et niches en tout genre… Et quelle différence par rapport à l’ancien refuge de Cuenca ou il n’y avait que de vieilles écuries (c’était mieux que rien pour mettre les chiens à l'abri) avec rien autour, et à l’époque, aucun don ni soutien. Tout construire avec juste cette foi-là, c’est immense. Quel parcours extraordinaire et quel travail accompli ! Puri nous a montré le groupe électrogène qui alimente l’ensemble du refuge, puis avec fierté le bungalow qui abritait une quantité impressionnante de manteaux, de couvertures et de tout le nécessaire pour ses chiens.
A notre arrivée, les chiens ont parfaitement reconnu le camion. A croire qu’ils ont compris qu’une vie meilleure les attendaient de l’autre côté de la frontière… Pour preuve, Lotus, croisé mâle de taille moyenne (Page 7 sur le site GF !), a sauté dans le camion dès que les portes se sont ouvertes et est allé s’installé dans une cage… Il n’a pas quitté les baskets de NELLY jusqu’à ce que le camion soit déchargé… Difficile de lui faire comprendre qu’il ne serait pas du voyage… Tous les dons ont été déchargés... un échographe (avec ses flacons de gel) a même été offert par Jérôme au refuge… Quant à Edison, il en a du bricolage en prévision ! Il fignole déjà dans sa tête son futur projet, l'installation d'un éclairage plus approprié ! Il était tout heureux de recevoir son premier spot. Quand on voit tout ce qu'il a déjà construit, c’est inouï ! Cet homme-là est avant tout un artisan du cœur pour ces pauvres chiens.
Midi passé, certaines familles d’accueil étaient là depuis 11h le matin et tentaient de profiter au maximum des derniers instants passés avec leurs protégés…Avant de partir grignoter un morceau, Puri nous a invité à rentrer à l’intérieur de chaque patio ! Nous étions assaillis par tous ! Invités à jouer, nous ne savions plus où donner de la tête et surtout nous caressions toutes ces têtes poilues qui passaient à notre portée ! Un bonheur. Certes, il y a les traumas, encore méfiants… Ceux-là, nous ne les avons pas approchés, ils sont venus nous voir s’ils le voulaient. Nous avons parmi les chiens nos coups de cœur, selon leur histoire, leur esthétique, les craintifs que l'on aimerait rassurer, les exubérants de tendresse. Ces chiens sont nobles de partout, même blessés. Des métissages splendides. Parmi eux il y a :
Marisha, exceptionnelle de courage qui essaie malgré la souffrance, de poser sa patte comme pour nous dire " ça va aller"...
Kickers, galga de 14 ans, si bouleversante, qui nous a accueillis en pleurant et qui a fait craquer Cécile et Franck!
Octubre, qui profitait que Martine s’agenouille pour arriver derrière elle et lui mettre ses grosses papattes sur les épaules ! Elle a eu droit à une toilette en règle… cou et gel de bave dans les cheveux ! C’est vrai ! ça manquait !
Morante, Pitingo, Valcom les galgos noirs, d’une beauté ! sans compter sur le pelage magnifique du Doc Mateo. Ah Pitingo… Martine avait les larmes qui montaient, elle avait l’impression d’avoir son Gauguin, disparu devant elle. Il lui ressemble tellement…,
Thor, le chien immense mais d’une tendresse…qui sait regarder Franck et tous les autres avec ses yeux de malheureux,
Il y a aussi les anciens, ceux qui sont là depuis longtemps…Puri a demandé à Cécile de faire des belles photos de ces derniers de manière à les montrer sous un autre jour…
Brina, revenue à Cuenca il y a peu de temps, était là, à son aise. Elle avait retrouvé ses repères, sa place, sa famille et ses amis qu'elle refusait de quitter…
Et puis il y a Kina, la setter qui a fait craquer Nadine! Evidemment, elles ont passé un peu de temps ensemble toutes les deux, et Kina a vite compris qu’il se passait quelque chose entre elles. Tout le monde sentait que Nadine n’allait pas la laisser là ! Mais chut, voici les mots qu’elle lui a glissé à l’oreille : « Tu seras du prochain voyage ma belle, c’est promis ! ».
On pourrait dire un mot sur chaque chien tellement ils sont tous adorables et méritent leur place dans une famille… Ce qui était frappant, c'est que l'on n’avait pas l'impression d'arriver dans un refuge où les animaux vous renvoient leur enfermement de plein fouet, comme cela pourraient être le cas dans de nombreux refuges. Nous avions seulement l'impression de pénétrer dans une immense propriété, où les chiens en semi- liberté partagent cet espace sans être cloîtrés les uns sur les autres. Tous se collent à nous, réclament un peu d’attention, capables déjà sans rancune de témoigner tout ce qu'ils ont encore à offrir aux humains (à méditer ...). Ils nous bousculent le cœur ! Les bénévoles et Maria José en particulier passent de parc en parc, une caresse, un câlin, un lancer de ballon à droite, un à gauche… Paradoxalement le sentiment qui nous vient est QU’ILS SONT HEUREUX ! Ces chiens n’ont pas encore leur famille…. Mais ils ont une famille ! Celle que forme l’équipe merveilleuse de Cuencanimal.
Pour l’équipe, il est temps d’aller grignoter quelque chose rapidement avant de commencer le chargement des chiens. 14h, retour au refuge, Kickers pleurait encore dans son box, mais Martine lui a susurré à l’oreille qu’elle serait du voyage ! Dernières vérifications et c’est parti ! D’abord la belle Claudita et son inséparable peluche, suivie de Norit et Meiga. Ensuite la belle Sissi et le beau galgo noir Morante. C’est maintenant à Marisha de se faire porter dans le camion, avec une patte bien abîmée, suivie d’Aurélia, la petite podenca borgne. Les adieux avec chaque personne du refuge sont très émouvants. Dur de laisser partir des petits protégés qui ont parfois passé plusieurs années au refuge… Edison apporte maintenant Kickers, très craintive et dans un état…mais cette demoiselle fera, sur demande de sa FA, le voyage dans la voiture de Charco, et ce n’est pas pour en déplaire à Franck ! C’est maintenant au tour des chiots, Veva, Birko, Luck, Russ, Ender et Corey, puis American Staffordshire terrierérix qui n’avait pas pu remonter au voyage précédent. C’est maintenant à Toro de monter dans le camion…La jeune fille de 13 ans, qui a chérit son petit compagnon depuis plus d’un an, pleurait doucement le visage enfoui dans le cou de TORO…. Cela nous a retourné le cœur et nos larmes coulaient tant elle était digne. Elle nous a demandé de mettre elle-même TORO dans le camion. Jamais nous n'oublierons cet instant et ce qu'il lui a fallu de courage pour accepter cette séparation ! Les portes du camion se sont refermées. La jeune fille qui venait d’envoyer son TORO vers une nouvelle vie n’avait dans ses mains que sa laisse… elle pleurait doucement. Martine et Nadine se sont regardées, leurs larmes coulaient. Elles ont pris la petite dans leurs bras pour la réconforter comme elles le pouvaient. Et puis c’était à Datil, petit bout de chou souffreteux, de prendre place dans la voiture de Didier, entouré par Martine, Gitana et Berger Allemandïha. Tout le monde avait une petite pensée pour Junco qui aurait dû faire partie du voyage. Ce petit, n'était pas né sous une bonne étoile. Tout le monde a pensé très fort à ses adoptants à qui nous souhaitons beaucoup de courage. »
16h, les maîtres sortent du refuge, c’était l’heure…les larmes coulaient à nouveaux et il était difficile d’accepter notre impuissance face à tous mes copains qui n’attendent qu’une seule chose, monter dans ce camion et trouver leur famille… Il était temps de quitter nos anges…. Les adieux sont durs. Un geste de la main et nous partions pour Zaragoza.
Kickers était maintenant avec moi dans la voiture, je me suis dit que je devais la rassurer, l’accompagner dans ce voyage! Ce qui était drôle, c’est qu’elle n’était plus aussi craintive qu’avant, elle s’était assise à l’arrière et regardait le refuge s’éloigner… on croirait qu’elle était soulagée ! Les kilomètres défilaient au compteur ! Aller, encore 5 heures de route jusqu’à Zaragoza. Ce refuge est très impressionnant… je le sais, j’y ai passé deux longues années…seul dans mon box. Ça m’a fait tout drôle de retourner là-bas, mais je savais que je n’étais que de passage…J’ai eu un moment de doute, est-ce que Julieta, Claudia, Begona et Milli allaient me reconnaitre ? Eh oui, elles m’ont reconnu, j’ai même aperçu des petites larmes couler sur les visages. Visiblement l’effet surprise avait bien fonctionné et tout le monde était content de me revoir…Une petite photo pour immortaliser nos retrouvailles, et une grosse pensée pour ma Julie, qui du fin fond de ses Ardennes, m’avait, elle aussi, aidé à sortir de là. Tu aurais dû être sur la photo avec nous ma Juju.
Julieta reconnaît également Martine (qui se disait intérieurement « ouf, je n’ai pas vieilli tant que ça alors !! »), nostalgique du temps où elle allait chercher les chiens à Biarritz jusque chez elle, avant l’arrivée du camion qui les ramenait sur Brax !
Les filles du refuge nous avaient préparé un copieux pique-nique, que Datil, Berger Allemandïha, Gitana et moi surveillions de près ! Du fromage, du Chorizo, du saucisson, des pâtes de fruit… que des bonnes choses ! Quant à Datil, le voilà qui se lâche sur Nelly, l’inondant de partout par un super gros pipi ! « Ça fera des souvenirs disait-il » ! Sa façon à lui de faire diversion pour voler un petit quelque chose ! Malade le petit ? J’en doute !
Profitant d’un moment d’accalmie, les dons ont été déchargés. Les chanceux qui montaient dans le camion étaient Lucita, Valma et Tirsa (la mère et la fille), puis Ikari et Perlita. On est ensuite passé au modèle supérieur avec le beau Brady qui est venu avec Claudia (si discrète sur les sauvetages inouïs qu'elle négocie généreusement de sa poche dans les perreras), puis Nalis, le beau Musgo et Blanquita, qui avait passé 6 ans au refuge (déjà moi qui me plaignais que 2 ans, c’était long…) et enfin, la belle Marinita… Il pleuvait toujours, faisait nuit noire… nous n’avons pas eu la chance de rencontrer les pensionnaires ni de visiter le refuge… une prochaine fois peut-être.
22h30 et le plus dur restait à venir pour tous nos pilotes…7 heures de trajet, en pleine nuit, et sous la pluie. Pour nous les chiens, tout allait bien, nous pouvions dormir tranquillement, les autres pouvais rêver du monde meilleur qui les attend! Les adieux sont émouvants, mais rapides…Au revoir Julieta, et merci pour tout ce que tu as fait pour moi et mes autres compagnons de galère…C’est avec un pincement au cœur que le convoi est reparti…La route était longue et très fatigante. Nous sommes arrivés chez Martine et Didier vers 4h du matin, où un petit déjeuner a été servi à tous nos pilotes et copilotes, comme à l’accoutumé ! Cette pause a fait du bien à tout le monde, moi y compris. C’était déjà l’heure de repartir et de dire au revoir à ma galga préférée, croisée chauve-souris mais tellement adorable ! Nous avons également donné la petite Veva à sa famille, venue la récupérer chez Martine, mais qui ont eux aussi, réussi à ce perdre grâce à leur GPS ! Je ressens chez Martine comme un soulagement de pouvoir enfin aller se coucher, et je la comprends ! Mais tout le monde sait qu’elle a pensé à nous qui avions encore l’un des plus difficiles tronçons à faire ! C’est normal, c’était le dernier !!
Dernière ligne droite jusque Mazarin, nous avons dû, avec Kickers, faire une petite place pour Datil qui jusque-là voyageait avec Martine et Didier. Nous nous demandions si ce petit n’avait pas signé un contrat avec l’armée, objet du contrat : armes de destructions massives d’ordre chimique !! Merci Datil, grâce à toi, nous ne risquions pas de nous endormir !!! 8h, le jour pointe le bout de son nez doucement, et nous arrivons pile à l’heure à Mazarin ou plein de monde nous attend, familles d’accueil, adoptants, bénévoles, covoitureurs !
Il est maintenant temps de faire descendre tout le monde ! Les sourires sont sur toutes les lèvres, les caresses et les baisers pleuvent ! La belle vie commence les amis ! Et dire qu’il y a un an et demi, je descendais de ce camion (c’était le 28 avril 2012, le jour du mariage de mes maîtres !)… au même endroit, avec des personnes qui étaient là aujourd’hui aussi…!.Merci pour tout ce que vous faites pour nous, galgos, mastins, podecos, croisés ou non…
Une chose est certaine…. C’est que notre Nelly et notre Corinne ont un courage sans limite et font l’admiration de personnes comme Didier, chauffeur routier depuis 30 ans qui se pose encore la question (comme nous d’ailleurs !) de savoir comment elles peuvent faire ça…. chaque mois et depuis des années ! Chapeau Mesdames ! Chapeau bas !
C’est une histoire d’amour, que je vous ai raconté, une histoire de tous les jours, une histoire d’amitié, vous m’avez sauvés, et vous continuez…
Charco et tous ses co-auteurs Berger Allemandïha, Gitana, et les maîtres : Martine, Didier, Nadine, Franck et Cécile



et une petite vidéo chanson qui va avec

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Message  zangra Lun 18 Nov 2013, 08:18

tres joli moment de lecture
merci

une amie s occupe des greyhound irlandais
pas simple non plus leur vie la bas No 

zangra
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Message  geraldine82 Sam 11 Oct 2014, 20:51

fala a écrit:je vous mets ici le récit du voyage d'amis vu par leur chien, Charco, un galgo adopté par l'intermédiare de galgo france :
http://www.galgosfrance.net/voyages-sauvetages/ann%C3%A9e-2013-1/18-et-19-10-2013/


LE VOYAGE D’APRES CHARCO :
C’est une histoire d’amour, que je vais vous raconter !
Youpi ! Voilà Franck, mon maître qui rentre dans la voiture et me dit : « C’est parti pour l’Espagne, on va suivre le camion de l’Espoir et ramener pleins de copains ! ». En route pour Mazarin depuis Orléans. Arrivés sur place, Corinne nous a accueillis à bras ouverts et m’a présenté les membres de sa petite meute. Nadine (l’adoptante de Bento) est ensuite arrivée pour partager avec nous cette aventure formidable. Après un bon repas pour les maîtres et une gamelle tardive en ce qui me concerne, chacun s’est empressé de regagner ses appartements.
A 6 heures vendredi matin, tout le monde debout ! Une petite toilette, une bonne gamelle et c’est parti direction Brax où Nelly nous attendait. Une fois les dons chargés dans le camion, nous sommes repartis direction les Landes sous un ciel rougeoyant. Après une petite blagounette du GPS qui ne nous a pas emmené ou il fallait (et là j’imagine Nelly « Allô Martine, on est perdu ! »), nous sommes enfin arrivés chez Martine et Didier, où nous attendait un petit café et des croissants frais. Enfin, « nous » attendait ? Non. Tout ça c’était pour les maîtres, bien évidemment. Mais ce n’est pas grave, car je ne restais pas indifférent aux charmes de Gitana, leur belle galga, aux oreilles à géométrie variable. J’étais content de savoir qu’elle serait du voyage avec moi et Berger Allemandïha, sa copine épagneul breton ! Pour Martine, cela faisait 4 ans, jour pour jour, qu’elle découvrait avec émotion la vie d’un refuge espagnol, qu’elle rencontrait des personnes hors du commun, l’emplacement du nouveau refuge et surtout qu’elle faisait la connaissance de l’un de ses plus grands amours: Trulla, petite épagneul breton aujourd’hui disparue. C’était le grand jour, elle repartait pour Cuencanimal et allait découvrir le refuge de Zaragoza! La phrase qui lui venait à l’esprit depuis qu’elle savait « Revoir Cuenca et mourir » …
11H, c’est parti pour l’Espagne. Bon, je dois vous l’avouer, j’ai dormi pas mal de temps à l’arrière de la voiture. J’ai toutefois bien remarqué que nous tournions parfois en rond… Je ne comprendrai jamais la confiance qu’accordent les humains à leurs GPS ! Après quelques kilomètres passés chacun de notre côté, nous nous sommes retrouvés sur une aire d’autoroute espagnole. Pause pipi pour nous les chiens, et pause sandwichs (soigneusement préparés par Corinne) pour les maîtres. Ça, c’est la théorie, parce qu’il n’y a rien de tel qu’un voyage avec des passionnés de chiens pour goûter à leurs sandwichs ! Sur le trajet, j’avais bien remarqué que la géologie de l’Espagne était surprenante : des paysages magnifiques, tantôt verts, tantôt martiens alternant des figures d’érosion contrastées par différentes teneurs en hydroxydes de fer, vestiges d’une ancienne latitude tropicale de l’Espagne… (Intelligent le galgo, non ?!). Bon, bref, on s’égare là… Je ne pourrai pas vous en dire plus car j’ai dormi je crois…
Petite pause pour se dégourdir les pattes, Nadine nous racontait comment elle vivait ce début de voyage: « Je ne connais rien de l'Espagne, hormis qu'au 21ème siècle, des hommes encore bien barbares, plus que cruels y torturent en toute impunité les chiens comme autrefois ici, les chats au Moyen- Âge... Mais que pour compenser l'horreur de ces massacres, des femmes et quelques hommes se battent corps et âmes pour redonner du sens à l'humain en sortant un maximum de chiens de cet enfer, en leur faisant passer la frontière vers un ailleurs plus enviable. Je pars donc en terre inconnue avec Nelly, Corinne, Franck, Cécile, Didier et Martine jusqu'à Cuenca à bord du camion de l'Espoir, consciente que j’allais vivre là une aventure humaine exceptionnelle, bien décidée à ne pas en perdre une miette au fil du voyage. J'assistais là, admirative à un ballet de la logistique parfaitement synchronisée pour qu'en coulisse tout se coordonne discrètement par messages incessants interposés. Nelly avait l'œil partout: une vignette manquante, une prescription médicale à noter, rappeler Anne... pendant que Corinne, stoïque avalait les kilomètres avec le camion. Elles n'arrêtaient pas, elles étaient partout à la fois. Une équipe qui se serre les coudes, de jour comme de nuit. En plus, tout se passe avec des accès de rigolade, beaucoup d'amitié partagée malgré le manque de sommeil et la fatigue accumulés. Je dis « respect ». Personnellement, il m'arrivait un truc incroyable, un de ces jolis évènements imprévus... Pendant que le camion avançait, je papotais avec Corinne et Nelly pour soutenir leur fatigue. Comme ça, juste pour savoir (tu parles !!!), je me renseignais pour connaître les démarches à entreprendre si l'on souhaitait devenir famille d'accueil. Parce qu'une fois, quand "Bento", mon petit porte-bonheur m'a envoyée consulter le site G.F, il y avait une petite qui m'avait sacrément tapée dans l'œil, rappelez-vous... la Setter "KINA"... Mais bon... elle venait juste d'être adoptée et tant mieux pour elle. Nelly écoute... Corinne sourit... elles s’échangent des regards... Pourquoi tant de mystère ? Tout simplement car la fameuse toutoune venait de revenir à l'adoption… pour quel motif : trop brave, trop collante soi-disant... Et mon cœur se met à battre de plus en plus fort parce que ça change tout! J’allais la voir "en vrai ". Et ce n’était là que le 1er acte de ce coup de théâtre !
Moi, le beau Charco, je me suis réveillé à proximité de Cuenca grâce à Nelly et Corinne qui avaient décidé de faire du hors-piste, en pleine nuit sur des chemins poussiéreux dont les ornières pourraient presque faire réfléchir Sébastien LOEB ! Une fois sorti de la voiture (enfin !), avec mes copines de voyage, nous nous sommes fortement interrogés sur la couleur initiale de nos voitures respectives… Etaient-elles blanches avant de franchir la frontière ?
Bon bref, toutes ces aventures ouvrent l’appétit… 20h, nous poussons donc la porte de la Casa Rural de Dorin et Camelia à Jabaga, où nous attendaient Puri, Inès, Maria, les deux Marie-José et Edison. Nous avons été accueillis par toute l'équipe à bras grands ouverts, avec une chaleur qui réchauffe le cœur, des effusions de l'âme et du cœur, des larmes comme si nous nous connaissions depuis toujours. Rencontres exceptionnelles. Moments d'intenses émotions. Nous avons eu, nous les chiens, pleins de câlins et de caresses, enfin surtout les filles, car il faut le dire, Gitana et Berger Allemandïha venaient du refuge de Cuenca et avaient été adoptées il y a 3ans ! Lorsque Puri s’est approchée de Berger Allemandïha, Nelly lui a demandé si elle la reconnaissait, et lorsqu’elle a prononcé le nom de Berger Allemandïha, Puri n’en a pas cru ses yeux tellement le changement était flagrant ! Berger Allemandïha ne savait plus où se réfugier afin d’échapper à cet élan de tendresse et me demandait « ai-je tant changé que ça pour les émouvoir autant ? » ! Quant à Maria, elle racontait à Martine comment elle massait Berger Allemandïha à l’Aloé Véra… Que d’émotion ! Martine ouvra alors sa boite à souvenirs pleine de photos de tous les chiens. L'équipe de Cuenca évoquaient leur passé douloureux... c'est émouvant de voir avec quelle précision de détails Puri et Marie-Josée se les remémorent un par un ...
Mais perdu dans tout ce monde, attendait la minuscule Meiga qui venait de quitter sa famille d’accueil, bien installée dans les bras de Puri, puis d’Edison. Pendant que nous, les chiens, tentions de négocier quelques miettes du repas si appétissant qui était servi, les voyageurs eux, tentaient d’échanger quelques phrases dans un espagnol plus ou moins approximatif. Nelly quant à elle, parfois secondée par Didier, donnait donc les dernières nouvelles aux bénévoles du refuge, discutait des nouveaux chiens arrivés et des chiens qui revenaient à l’adoption (avec ici un petit clin d’œil à Nadine… eh oui, second coup de théâtre, Marie-Josée avait le passeport de la petite Kina dans sa poche !! Comme c’est étrange !! Ça sent le coup monté à pleine truffe !! Mais Nadine avait les yeux qui brillaient et son regard en disait long…). Certaines familles en France avaient confiés des photos de leurs protégés à Nelly pour qu’elle puisse les transmettre aux filles de Cuenca ! Que d’émotions pour elles de voir à quel point ils sont heureux dans leurs foyers… Plus tard dans la soirée, Mercedes et son mari nous avaient rejoints! Nouvelles retrouvailles et nouvelles séquences émotions ! Encore chapeau pour les traductions Nelly, heureusement que tu étais là pour tout traduire, sinon on y serait encore, au grand bonheur des filles de Cuenca !
Il commençait à se faire tard et la journée de demain allait être longue… Nadine, sans son Bento à elle, se sentait d'un seul coup en manque de chien... Elle s’est donc portée plus que volontaire pour s’occuper de la petite Meiga, qui venait l’accompagner sans se faire prier ! Ça se passe comme ça un voyage à Cuenca : on vous prête même un chien pour éviter les cauchemars ! Le lendemain matin, mes maîtres et moi-même, ainsi que Nadine et Meiga étions réveillés de bonne heure. Rien de telle qu’une balade au lever du soleil pour découvrir le paysage imaginé la veille au soir, dans un nuage de poussière! Au loin, nous apercevions Martine et Didier, ainsi que mes deux copines, qui étaient également de sortie ! De retour au gîte, tout le monde était prêt pour un petit déjeuner délicieux et bien copieux ! Mais avant de partir pour le refuge, il fallait vérifier les passeports et les certificats de chaque chien… Corinne et Nelly sont rodées!
Ça y est, c’était parti pour le refuge ! Nadine était émue jusqu'aux larmes de revenir sur les traces du passé de son petit protégé, eh oui, Bento vient de Cuenca... Nous les chiens, nous sommes restés surveiller nos voitures respectives à l’extérieur… il n’était pas question pour nous de remettre les pattounes dans un refuge. Voici ce que nos voyageurs m’ont raconté :
« Les grilles se sont ouvertes pour le camion, et Puri est venue à notre rencontre pour nous faire entrer par un petit sas aménagé. Ce qui n’était qu’une pinède il y a 4 ans lors du dernier passage de Martine était devenu un magnifique refuge pour tous les déshérités, avec des «patios » intérieurs pour leur permettre de se défouler, des box propres avec des abris et niches en tout genre… Et quelle différence par rapport à l’ancien refuge de Cuenca ou il n’y avait que de vieilles écuries (c’était mieux que rien pour mettre les chiens à l'abri) avec rien autour, et à l’époque, aucun don ni soutien. Tout construire avec juste cette foi-là, c’est immense. Quel parcours extraordinaire et quel travail accompli ! Puri nous a montré le groupe électrogène qui alimente l’ensemble du refuge, puis avec fierté le bungalow qui abritait une quantité impressionnante de manteaux, de couvertures et de tout le nécessaire pour ses chiens.
A notre arrivée, les chiens ont parfaitement reconnu le camion. A croire qu’ils ont compris qu’une vie meilleure les attendaient de l’autre côté de la frontière… Pour preuve, Lotus, croisé mâle de taille moyenne (Page 7 sur le site GF !), a sauté dans le camion dès que les portes se sont ouvertes et est allé s’installé dans une cage… Il n’a pas quitté les baskets de NELLY jusqu’à ce que le camion soit déchargé… Difficile de lui faire comprendre qu’il ne serait pas du voyage… Tous les dons ont été déchargés... un échographe (avec ses flacons de gel) a même été offert par Jérôme au refuge… Quant à Edison, il en a du bricolage en prévision ! Il fignole déjà dans sa tête son futur projet, l'installation d'un éclairage plus approprié ! Il était tout heureux de recevoir son premier spot. Quand on voit tout ce qu'il a déjà construit, c’est inouï ! Cet homme-là est avant tout un artisan du cœur pour ces pauvres chiens.
Midi passé, certaines familles d’accueil étaient là depuis 11h le matin et tentaient de profiter au maximum des derniers instants passés avec leurs protégés…Avant de partir grignoter un morceau, Puri nous a invité à rentrer à l’intérieur de chaque patio ! Nous étions assaillis par tous ! Invités à jouer, nous ne savions plus où donner de la tête et surtout nous caressions toutes ces têtes poilues qui passaient à notre portée ! Un bonheur. Certes, il y a les traumas, encore méfiants… Ceux-là, nous ne les avons pas approchés, ils sont venus nous voir s’ils le voulaient. Nous avons parmi les chiens nos coups de cœur, selon leur histoire, leur esthétique, les craintifs que l'on aimerait rassurer, les exubérants de tendresse. Ces chiens sont nobles de partout, même blessés. Des métissages splendides. Parmi eux il y a :
Marisha, exceptionnelle de courage qui essaie malgré la souffrance, de poser sa patte comme pour nous dire " ça va aller"...
Kickers, galga de 14 ans, si bouleversante, qui nous a accueillis en pleurant et qui a fait craquer Cécile et Franck!
Octubre, qui profitait que Martine s’agenouille pour arriver derrière elle et lui mettre ses grosses papattes sur les épaules ! Elle a eu droit à une toilette en règle… cou et gel de bave dans les cheveux ! C’est vrai ! ça manquait !
Morante, Pitingo, Valcom les galgos noirs, d’une beauté ! sans compter sur le pelage magnifique du Doc Mateo. Ah Pitingo… Martine avait les larmes qui montaient, elle avait l’impression d’avoir son Gauguin, disparu devant elle. Il lui ressemble tellement…,
Thor, le chien immense mais d’une tendresse…qui sait regarder Franck et tous les autres avec ses yeux de malheureux,
Il y a aussi les anciens, ceux qui sont là depuis longtemps…Puri a demandé à Cécile de faire des belles photos de ces derniers de manière à les montrer sous un autre jour…
Brina, revenue à Cuenca il y a peu de temps, était là, à son aise. Elle avait retrouvé ses repères, sa place, sa famille et ses amis qu'elle refusait de quitter…
Et puis il y a Kina, la setter qui a fait craquer Nadine! Evidemment, elles ont passé un peu de temps ensemble toutes les deux, et Kina a vite compris qu’il se passait quelque chose entre elles. Tout le monde sentait que Nadine n’allait pas la laisser là ! Mais chut, voici les mots qu’elle lui a glissé à l’oreille : « Tu seras du prochain voyage ma belle, c’est promis ! ».
On pourrait dire un mot sur chaque chien tellement ils sont tous adorables et méritent leur place dans une famille… Ce qui était frappant, c'est que l'on n’avait pas l'impression d'arriver dans un refuge où les animaux vous renvoient leur enfermement de plein fouet, comme cela pourraient être le cas dans de nombreux refuges. Nous avions seulement l'impression de pénétrer dans une immense propriété, où les chiens en semi- liberté partagent cet espace sans être cloîtrés les uns sur les autres. Tous se collent à nous, réclament un peu d’attention, capables déjà sans rancune de témoigner tout ce qu'ils ont encore à offrir aux humains (à méditer ...). Ils nous bousculent le cœur ! Les bénévoles et Maria José en particulier passent de parc en parc, une caresse, un câlin, un lancer de ballon à droite, un à gauche… Paradoxalement le sentiment qui nous vient est QU’ILS SONT HEUREUX ! Ces chiens n’ont pas encore leur famille…. Mais ils ont une famille ! Celle que forme l’équipe merveilleuse de Cuencanimal.
Pour l’équipe, il est temps d’aller grignoter quelque chose rapidement avant de commencer le chargement des chiens. 14h, retour au refuge, Kickers pleurait encore dans son box, mais Martine lui a susurré à l’oreille qu’elle serait du voyage ! Dernières vérifications et c’est parti ! D’abord la belle Claudita et son inséparable peluche, suivie de Norit et Meiga. Ensuite la belle Sissi et le beau galgo noir Morante. C’est maintenant à Marisha de se faire porter dans le camion, avec une patte bien abîmée, suivie d’Aurélia, la petite podenca borgne. Les adieux avec chaque personne du refuge sont très émouvants. Dur de laisser partir des petits protégés qui ont parfois passé plusieurs années au refuge… Edison apporte maintenant Kickers, très craintive et dans un état…mais cette demoiselle fera, sur demande de sa FA, le voyage dans la voiture de Charco, et ce n’est pas pour en déplaire à Franck ! C’est maintenant au tour des chiots, Veva, Birko, Luck, Russ, Ender et Corey, puis American Staffordshire terrierérix qui n’avait pas pu remonter au voyage précédent. C’est maintenant à Toro de monter dans le camion…La jeune fille de 13 ans, qui a chérit son petit compagnon depuis plus d’un an, pleurait doucement le visage enfoui dans le cou de TORO…. Cela nous a retourné le cœur et nos larmes coulaient tant elle était digne. Elle nous a demandé de mettre elle-même TORO dans le camion. Jamais nous n'oublierons cet instant et ce qu'il lui a fallu de courage pour accepter cette séparation ! Les portes du camion se sont refermées. La jeune fille qui venait d’envoyer son TORO vers une nouvelle vie n’avait dans ses mains que sa laisse… elle pleurait doucement. Martine et Nadine se sont regardées, leurs larmes coulaient. Elles ont pris la petite dans leurs bras pour la réconforter comme elles le pouvaient. Et puis c’était à Datil, petit bout de chou souffreteux, de prendre place dans la voiture de Didier, entouré par Martine, Gitana et Berger Allemandïha. Tout le monde avait une petite pensée pour Junco qui aurait dû faire partie du voyage. Ce petit, n'était pas né sous une bonne étoile. Tout le monde a pensé très fort à ses adoptants à qui nous souhaitons beaucoup de courage. »
16h, les maîtres sortent du refuge, c’était l’heure…les larmes coulaient à nouveaux et il était difficile d’accepter notre impuissance face à tous mes copains qui n’attendent qu’une seule chose, monter dans ce camion et trouver leur famille… Il était temps de quitter nos anges…. Les adieux sont durs. Un geste de la main et nous partions pour Zaragoza.
Kickers était maintenant avec moi dans la voiture, je me suis dit que je devais la rassurer, l’accompagner dans ce voyage! Ce qui était drôle, c’est qu’elle n’était plus aussi craintive qu’avant, elle s’était assise à l’arrière et regardait le refuge s’éloigner… on croirait qu’elle était soulagée ! Les kilomètres défilaient au compteur ! Aller, encore 5 heures de route jusqu’à Zaragoza. Ce refuge est très impressionnant… je le sais, j’y ai passé deux longues années…seul dans mon box. Ça m’a fait tout drôle de retourner là-bas, mais je savais que je n’étais que de passage…J’ai eu un moment de doute, est-ce que Julieta, Claudia, Begona et Milli allaient me reconnaitre ? Eh oui, elles m’ont reconnu, j’ai même aperçu des petites larmes couler sur les visages. Visiblement l’effet surprise avait bien fonctionné et tout le monde était content de me revoir…Une petite photo pour immortaliser nos retrouvailles, et une grosse pensée pour ma Julie, qui du fin fond de ses Ardennes, m’avait, elle aussi, aidé à sortir de là. Tu aurais dû être sur la photo avec nous ma Juju.
Julieta reconnaît également Martine (qui se disait intérieurement « ouf, je n’ai pas vieilli tant que ça alors !! »), nostalgique du temps où elle allait chercher les chiens à Biarritz jusque chez elle, avant l’arrivée du camion qui les ramenait sur Brax !
Les filles du refuge nous avaient préparé un copieux pique-nique, que Datil, Berger Allemandïha, Gitana et moi surveillions de près ! Du fromage, du Chorizo, du saucisson, des pâtes de fruit… que des bonnes choses ! Quant à Datil, le voilà qui se lâche sur Nelly, l’inondant de partout par un super gros pipi ! « Ça fera des souvenirs disait-il » ! Sa façon à lui de faire diversion pour voler un petit quelque chose ! Malade le petit ? J’en doute !
Profitant d’un moment d’accalmie, les dons ont été déchargés. Les chanceux qui montaient dans le camion étaient Lucita, Valma et Tirsa (la mère et la fille), puis Ikari et Perlita. On est ensuite passé au modèle supérieur avec le beau Brady qui est venu avec Claudia (si discrète sur les sauvetages inouïs qu'elle négocie généreusement de sa poche dans les perreras), puis Nalis, le beau Musgo et Blanquita, qui avait passé 6 ans au refuge (déjà moi qui me plaignais que 2 ans, c’était long…) et enfin, la belle Marinita… Il pleuvait toujours, faisait nuit noire… nous n’avons pas eu la chance de rencontrer les pensionnaires ni de visiter le refuge… une prochaine fois peut-être.
22h30 et le plus dur restait à venir pour tous nos pilotes…7 heures de trajet, en pleine nuit, et sous la pluie. Pour nous les chiens, tout allait bien, nous pouvions dormir tranquillement, les autres pouvais rêver du monde meilleur qui les attend! Les adieux sont émouvants, mais rapides…Au revoir Julieta, et merci pour tout ce que tu as fait pour moi et mes autres compagnons de galère…C’est avec un pincement au cœur que le convoi est reparti…La route était longue et très fatigante. Nous sommes arrivés chez Martine et Didier vers 4h du matin, où un petit déjeuner a été servi à tous nos pilotes et copilotes, comme à l’accoutumé ! Cette pause a fait du bien à tout le monde, moi y compris. C’était déjà l’heure de repartir et de dire au revoir à ma galga préférée, croisée chauve-souris mais tellement adorable ! Nous avons également donné la petite Veva à sa famille, venue la récupérer chez Martine, mais qui ont eux aussi, réussi à ce perdre grâce à leur GPS ! Je ressens chez Martine comme un soulagement de pouvoir enfin aller se coucher, et je la comprends ! Mais tout le monde sait qu’elle a pensé à nous qui avions encore l’un des plus difficiles tronçons à faire ! C’est normal, c’était le dernier !!
Dernière ligne droite jusque Mazarin, nous avons dû, avec Kickers, faire une petite place pour Datil qui jusque-là voyageait avec Martine et Didier. Nous nous demandions si ce petit n’avait pas signé un contrat avec l’armée, objet du contrat : armes de destructions massives d’ordre chimique !! Merci Datil, grâce à toi, nous ne risquions pas de nous endormir !!! 8h, le jour pointe le bout de son nez doucement, et nous arrivons pile à l’heure à Mazarin ou plein de monde nous attend, familles d’accueil, adoptants, bénévoles, covoitureurs !
Il est maintenant temps de faire descendre tout le monde ! Les sourires sont sur toutes les lèvres, les caresses et les baisers pleuvent ! La belle vie commence les amis ! Et dire qu’il y a un an et demi, je descendais de ce camion (c’était le 28 avril 2012, le jour du mariage de mes maîtres !)… au même endroit, avec des personnes qui étaient là aujourd’hui aussi…!.Merci pour tout ce que vous faites pour nous, galgos, mastins, podecos, croisés ou non…
Une chose est certaine…. C’est que notre Nelly et notre Corinne ont un courage sans limite et font l’admiration de personnes comme Didier, chauffeur routier depuis 30 ans qui se pose encore la question (comme nous d’ailleurs !) de savoir comment elles peuvent faire ça…. chaque mois et depuis des années ! Chapeau Mesdames ! Chapeau bas !
C’est une histoire d’amour, que je vous ai raconté, une histoire de tous les jours, une histoire d’amitié, vous m’avez sauvés, et vous continuez…
Charco et tous ses co-auteurs Berger Allemandïha, Gitana, et les maîtres : Martine, Didier, Nadine, Franck et Cécile


et une petite vidéo chanson qui va avec

Bonsoir,
Je m'appelle Naomi je suis une galga qui vient de Zaragoza moi aussi. Quel émouvant voyage, je remercie de tout mon coeur galgo france quel courage!! Ma maitresse et pleine d'admiration pour toutes ces personnes qui donnent de leurs temps à nous sauvés elle n'ose meme pas imaginer toutes les atrocités qu' ils nous font !!! C'est une honte me dit-elle. Elle me dit aussi tout les jours qu'elle m'aime et me fait des calins sans arret. Je te souhaite de vivre heureux aupres de ton maitre comme moi avec ma maitresse.

Naomi et Geraldine

geraldine82
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Féminin Capricorne
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